Le climat
On pourrait avoir tendance à oublier que c’est la nature qui finalement décide de la qualité d’un millésime. En 2003, elle s’est largement plu à nous le rappeler ! Contrairement à la tendance de ces dernières années, l’hiver 2002/2003 a été rigoureux, avec deux longues périodes de gel en janvier et février. En mars, les températures clémentes ont permis un débourrement précoce au début du mois d’avril. L’hiver se manifesta encore durant cette période avec des gelées printanières qui ont causé des dégâts dans les parcelles les plus précoces. Par la suite, les températures exceptionnelles enregistrées durant les mois de mai et de juin ont entraîné une avance de trois semaines pour la floraison, qui s’est déroulée de manière très homogène vers le 3 juin.
L’été a été particulièrement chaud et sec. Au cours du mois d’août, les températures ont dépassé les 40°C pendant près de 15 jours ! Les précipitations ont été très faibles voire inexistantes, obligeant les vignes à recourir aux réserves hydriques en profondeur, ce qui a pu poser des problèmes de blocage de maturité sur les terrains légers. Quelques secteurs du vignoble ont également subi des orages de grêle occasionnant de sérieux dégâts. Tous ces facteurs ont bien entendu contribué à réviser à la baisse les volumes prévisibles de récolte et surtout renforcé l’avance de maturité.
Les vendanges
D’un point de vue qualitatif, il faut noter l’excellente qualité sanitaire de la vendange entretenue par la sécheresse inhabituelle de l’été, qui a bridé les maladies cryptogamiques dans leur développement. La faible acidité des moûts a justifié cette année l’autorisation d’acidification, accordée à titre exceptionnel par l’Union Européenne.
Les vendanges ont débuté exceptionnellement tôt :
- le 25 août pour l’appellation Crémant d’Alsace
- le 8 septembre pour les appellations Alsace et Alsace Grand Cru
- le 15 septembre pour les mentions Vendanges Tardives et Sélections de Grains Nobles.