Le climat
Au départ l’optimisme n’était cependant pas de rigueur, car il faut reconnaître que les conditions climatiques et donc l’évolution des maturités ont été très particulières. En effet, le cycle de la vigne en 2008 a renoué avec celui des millésimes classiques, antérieurs à 2000.
Les conditions perturbées et fraîches de l’hiver et d’avril ont provoqué un décalage important entre les secteurs précoces et tardifs, conduisant à un débourrement dans les derniers jours d’avril, soit une dizaine de jours après la date habituelle. Le mois de mai, particulièrement chaud, a favorisé le développement de la végétation, gommant une partie de ce retard. La floraison est intervenue aux alentours du 15 juin, mais en s’étalant sur 15 jours du fait des conditions humides et fraîches de ce mois. Cela a contribué à accentuer encore le décalage entre les zones précoces et tardives et à créer des foyers importants de mildiou.
L’été a été marqué par des périodes humides et chaudes avec son lot d’orages très localisés et parfois violents. Les températures n’ont cependant jamais été caniculaires, conditions idéales pour préserver à la fois les arômes et l’acidité.
Les vendanges
Compte-tenu d’une certaine hétérogénéité, tant au niveau de la maturité que de celui de l’état sanitaire (il s’agissait de contenir la vigueur de la vigne en 2008), les professionnels ont rentré rapidement les raisins produits sur les terroirs les plus précoces.
La première quinzaine du mois de septembre fut assez humide avec des précipitations particulièrement importantes le 13 septembre. Heureusement, dès le lendemain s’est installé un temps frais, ensoleillé et venteux qui a permis de sécher les grappes et d’éviter ainsi un développement important de la pourriture. Les vendanges ont été très étalées dans le temps afin de bénéficier des conditions climatiques optimales d’arrière-saison (temps sec et ensoleillé).